Il est intéressant de s'intéresser aux origines du tampon encreur. Trois événements majeurs structurent l’histoire et l’évolution de cet appareil : la création du premier système de marquage, l’invention du caoutchouc et la naissance des premiers tampons automatiques.
Des études anthropologiques ont montré qu’en 8.000 avant J-C, des techniques servaient à identifier la propriété du bétail en Inde et en Mongolie. Mais on retient que le premier système de marquage est celui inscrit sur des poteries découvertes en Mésopotamie (aujourd’hui Irak), datant de 4.000 ans avant J-C.
Il s’agissait d’un cylindre-sceau roulé sur une tablette ou une pâte d’argile fraîche et servant à sceller le col des jarres avec différents motifs.
Cette méthode d’authentification se répandit dans le commerce et l’administration au Moyen-âge. C’était un travail manuel et laborieux qui exigeait une grande précision.
A la faveur de la réglementation du tarif du port des lettres dans le royaume de France, « le tampon d’initiative locale » apparut en 1685 pour traiter le nombre croissant de courriers. Auparavant, les marques étaient manuscrites.
Par une circulaire de 1749, la marque au tampon « timbre d’origine » devint obligatoire dans les bureaux de poste.
Au XIXe siècle, l’idée de créer un tampon encreur en caoutchouc se heurta à la mollesse de cette matière. Elle ne conservait pas l’empreinte de manière durable.
En 1839, Charles Goodyear réussit enfin ses tentatives de vulcanisation du caoutchouc. Elle dévoila les nombreuses propriétés industrielles du caoutchouc, notamment sa capacité à épouser de façon durable la forme qu’on lui imposait. Cette découverte garantirait la pérennité et l’intégrité de l’empreinte.
De là, naissait le tampon encreur traditionnel ou manuel, actuellement utilisé.
C’est en 1976, en Allemagne, que la marque Trodat mis au point le Printy, un tampon auto-encreur. Cet outil possède un système d’encre intégré, basé sur la cassette d’encrage. Il ne nécessite pas un encreur extérieur pour imprégner l’empreinte.
En 1996, Trodat lance un ensemble de timbres professionnels (« Metal Line ») pour compléter le modèle Printy. Cette gamme, qui s’inscrit dans les outils de bureau, répondait bien aux besoins des entreprises.
En 2011, la marque met au point Original Printy 4.0. C’est le premier système de marquage climatiquement neutre, fabriqué avec 65% de plastique recyclé et ayant une empreinte carbone réduite.